Soins de santé
Le Conseil Supérieur National des Personnes Handicapées (CSNPH), soutenu par une série d’experts, s’est penché sur les réflexions en cours au Cabinet de la Ministre des Affaires sociales et de la Santé publique et a développé une note de position sur un cadre de soins et d’accompagnement qui répond aux besoins du patient handicapé et du patient malade chronique.
Introduction
La réforme en réflexion au Cabinet de la Ministre des Affaires sociales et de la Santé publique s’articule autour de 3 piliers :
- Nouveau partage de compétences entre prestataires(nouveaux profils et compétences – formations, diplôme, qualifications – délégation - mécanisme de contrôle, ...)
- Soins de santé, de qualité, sur mesure, multidisciplinaires et intégrés (nouveau modèle de coopération entre intervenants)
- Concept nouveau « patient pilote »(le patient est mis au centre des soins de santé, ses demandes doivent être respectées)
Plusieurs constats factuels :
- L’aspect « handicap » ou « maladie chronique » obère les jugements ou les décisions
- Le choix de vie doit motiver les choix de soins
- La santé publique de plus en plus soumise à la logique de marché
- Renforcement de la distinction entre les soins à la personne (cure) et l’accompagnement de la personne (care)
Les demandes du CSNPH :
- Assurer la dignité aux personnes handicapées et aux personnes malades chroniques (respect des droits des personnes handicapées ; formation des aidants proches ; sensibilisation des intervenants au handicap ; définitions claires des engagements de chaque intervenant, des modes de communication et d’informations dans la mise en œuvre du pilotage par le patient ; définition du consentement ; évaluation du système par les patients, …)
- Permettre des soins et un accompagnement de qualité pour tous (amélioration de la qualité de la relation thérapeutique ; offre de soins et de techniques mieux réparties géographiquement, plus accessibles, plus abordables ; formation du patient visant une autonomie dans ses choix ; définition précise des objectifs de la « multidisciplinarité » ; reconnaissance du statut social d’aidants proches ; garantie de la continuité des soins par un système d’échanges de données entre intervenants)
- Garantir l’autonomie du choix de vie et l’inclusion dans la société (liberté du choix de résidence ; accès à tous les services et équipements ; renforcement des politiques transversales d’inclusion en terme d’engagements et de moyens)
- Réglementer clairement et complètement la délégation des actes et les responsabilités (définition claire du cadre et de la procédure de la délégation aux proches, des obligations, des responsabilités et des compétences de chaque partie, et dans tous les lieux de vie des patients; création d’un fond d’indemnisation pour prestataires non-professionnels)