Jeudi de l’Hémicycle : Ma vie, quels choix?
25/01/2024 - Parlement francophone bruxellois
Trop de personnes en situation de handicap intellectuel ne vivent pas dans un lieu qu’elles peuvent s’approprier et dans lequel elles se sentent chez elles. Elles sont souvent considérées comme des objets de soins et non pas comme des sujets de droits.
L’article 19 de la Convention relative aux droits des personnes handicapées (que la Belgique a ratifiée en 2009) rappelle que toute personne en situation de handicap doit pouvoir réaliser ses choix de vie et vivre là où elle le souhaite ; les états ont donc la responsabilité de prévoir un éventail de solutions de lieux de vie et de services collectifs qui sont accessibles.
En présence des parlementaires bruxellois, un collectif d’associations de personnes en situation de handicap a rappelé le manque de places en région bruxelloise et wallonne et l’urgence de créer des lieux de vie de qualité pour les personnes en situation de handicap intellectuel.
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Le CSNPH a rappelé que 6 critères doivent être réunis pour une transition de qualité qui respecte le choix de vie des personnes :
- rendre totalement accessibles les services généraux .
- assurer un vrai choix ET tout au long de la vie.
- systématiser l’individualisation des lieux de vie collective. Un habitat solidaire et ouvert dans lequel la personne peut dire « je suis chez moi ».
- rendre tous les lieux de vie collectifs démocratiques et participatifs (comité des usagers et critère de contrôle).
- respecter le choix de vie individuel au sein d’une structure collective.
- Assurer la formation des professionnels et l’accompagnement des personnes en situation de handicap.
Le CSNPH rappelle que dans l’état actuel des choses, vivre à domicile peut aussi être un enfer(mement) car trop peu de services collectifs sont accessibles et les services d’accompagnement insuffisants.
Le CSNPH appelle chaque niveau de pouvoirs à prendre part, dans le cadre de ses compétences propres, au processus de planification qui doit être mené au niveau interfédéral et qui doit assurer une transformation du système actuel dans le respect de la qualité de vie et des droits des personnes. Un état des lieux de l’offre existante et des besoins est urgent. Les moyens financiers en conséquence doivent être dégagés. Le processus de transformation doit associer les personnes en situation de handicap et leurs représentants et familles. Il doit être planifié et évalué régulièrement.
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Au-delà des constats et des engagements qui ont été pris par les partis en séance, la prochaine étape politique sera bien de voir figurer dans les différentes déclarations politiques des gouvernements des objectifs clairs et des actions concrètes pour soutenir le processus de transformation et de diversification des lieux de vie qui respectent le choix de vie des personnes en situation de handicap.