Jeux Paralympiques Paris : le CSNPH y sera ! 

Les Jeux Paralympiques sont un événement exceptionnel qui couronne les efforts et le travail préparatoires des athlètes. Merci aussi aux équipes d’encadrement des sportifs pour leur engagement et leur confiance. Les prestations  seront  certainement à nouveau exceptionnelles !

Il est un autre défi sur le moyen terme pas moins important pour le Conseil Supérieur National des Personnes Handicapées (CSNPH) : celui d’amener plus de personnes en situation de handicap à la pratique d’un sport au quotidien.

Handicap ou pas, l’important est que chacun puisse se sentir bien dans une activité sportive quelle qu’elle soit, aussi parce que le sport est un moment de rencontre et d’échange tout simplement.

Cela implique de rendre accessibles les infrastructures, de prévoir un encadrement sportif plus compétent, performant et inclusif, mais aussi de faciliter les déplacements et d’assurer l’accompagnement des personnes.

Actuellement sur 7000 clubs sportifs en Communauté française, seuls 200 sont ouverts aux personnes en situation de handicap (ce sont les clubs handisport), soit moins de 3%. Du côté de la Région flamande, 14% des clubs sportifs  (G-sport Vlaanderen) proposent une offre spécifique pour les athlètes en situation de handicap physique ou intellectuel. C’est totalement insuffisant !

Pour le CSNPH, la situation doit s’améliorer de manière urgente :

• Il faut des infrastructures sportives plus accessibles et un accompagnement professionnel adéquat.
• Il faut que le sport adapté soit bien plus subventionné qu’il ne l’est actuellement. Concrètement, une augmentation des moyens accordés à la Fédération Multisports Adaptés (FéMA) et à la Ligue Handisport Francophone pour la Fédération Wallonie-Bruxelles, ainsi qu’à G-sport Vlaanderen pour la Région flamande est une nécessité absolue.
• La Belgique, en ratifiant la Convention ONU relative aux droits des personnes handicapées en 2009 et en adaptant sa Constitution en 2021, s’est engagée à réaliser une société inclusive au quotidien. 15 ans après la ratification, la ségrégation persiste aussi dans le sport (voir le rapport alternatif 2024 du BDF). C’est inacceptable !
• Il faut aussi associer les organisations de personnes en situation de handicap et les bureaux d’accessibilité qui connaissent forcément les défis. Cette participation est le gage d’un moment réussi et d’une accessibilité pour tous sur le long terme.