aller au contenu

03/12/2024 - Journée Internationale des Personnes Handicapées

 

En 2009, la Belgique a ratifié la Convention relative aux droits des personnes handicapées (UNCRPD). L'État belge s’engageait à ce que les personnes en situation de handicap bénéficieraient des mêmes droits humains que les autres citoyens. Une société à laquelle elles pourraient participer pleinement, avec les mêmes opportunités que tout le monde : tel était l'objectif.

Cependant, nous devons conclure qu'après 15 ans, cette promesse est loin d'être tenue.

L'inclusion reste un rêve lointain :

  • Notre environnement n'est pas suffisamment adapté.
  • Les aménagements nécessaires qui rendent la participation possible font souvent défaut.
  • La numérisation des services exclut de plus en plus les personnes en situation de handicap. Les applications et les sites web sont souvent inaccessibles, et les personnes qui ne sont pas à l'aise avec le numérique sont confrontées à des coûts supplémentaires ou à une perte d'accès aux services.

La liberté de choix des personnes en situation de handicap reste encore sévèrement restreinte :

  • Éducation : De nombreuses écoles excluent les élèves en situation de handicap.
  • Emploi : La discrimination reste structurellement présente sur le marché du travail.
  • Mobilité : Les transports publics et les liaisons intermodales restent inaccessibles.
  • Culture : Les manifestations et activités culturelles ne tiennent pas suffisamment compte du handicap.
  • Logement et soins : Les listes d'attente pour les installations résidentielles sont trop longues et le manque d'aide à domicile pèse lourdement sur les personnes en situation de handicap et leurs familles.

La discrimination persiste :

  • En 2024, beaucoup de personnes en situation de handicap restent privées du droit de vote.
  • Les enfants ayant une déficience intellectuelle ne reçoivent pas les soins dont ils ont besoin.
  • Les femmes en situation de handicap sont encore trop souvent confrontées à l'exploitation sexuelle ou à la stérilisation non désirée.

Les personnes en situation de handicap sont fortement sous-représentées dans les médias :

  • Elles ont souvent un rôle passif (figurant, témoin émotionnel, etc.).
  • Elles sont exclus des rôles actifs ou prestigieux dans lesquels ils pourraient jouer le rôle de modèles ou d'inspirateurs (expert, présentateur, candidat au concours, etc.).

Comment est-il possible que si peu de progrès aient été accomplis après 15 ans ? Qu'est-ce que cela dit de notre société et de ses valeurs ?

Le CSNPH continue de veiller à ce que les personnes en situation de handicap obtiennent ce qu'elles méritent : une pleine participation et l'égalité des chances. Pour ce faire, le CSNPH questionne la manière dont il doit faire entendre sa voix et faire passer son message dans une société qui ne partage plus suffisamment les valeurs de la solidarité.