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Conférence AB-REOC : L’avenir de la fracture numérique et les droits numériques

Le 17 novembre 2022, le CSNPH a participé à la conférence de l’Association belge de recherche et d'expertise des organisations de consommateurs (AB-REOC) sur l’avenir de la fracture numérique et des droits numériques.

Emilie De Smet a pris la parole au nom du CSNPH à la table ronde qui rassemblait aussi des représentants de la société civile (BAPN, OKRA), du secteur de l’énergie (FEBEG) et du secteur bancaire (Febelfin). Elle a identifié certains points faibles qui excluent les personnes en situation de handicap de la société numérique :

  • Les problèmes financiers auxquels sont confrontées de nombreuses personnes en situation de handicap les empêchent d’avoir un accès abordable et de qualité au matériel, aux logiciels et à Internet
  • Le manque de connaissances numériques et de compétences de base chez certaines personnes en situation de handicap pour pouvoir utiliser les nouveaux médias
  • Les outils numériques ne sont pas accessibles, ni conviviaux

BAPN et OKRA ont mis en garde aussi contre les nombreux problèmes rencontrés par les personnes en situation de pauvreté et les personnes âgées face à la numérisation : méfiance à l'égard des technologies numériques, manque de contact physique, incapacité à suivre l'évolution numérique, ...

FEBEG et Febelfin ont clairement indiqué que la numérisation était imparable et qu’ils souhaitaient une coopération constructive avec la société civile. Ils ont mis l'accent sur la sensibilisation des groupes vulnérables et l'offre de formations pour améliorer les compétences numériques.

Le Secrétaire d'État à la Digitalisation, Mathieu Michel, a souligné l'importance de la convergence à tous les niveaux, l'ambition du gouvernement en matière de numérisation et le devoir que la numérisation soit inclusive.

Le CSNPH reste circonspect quant à la prise en charge sociale des effets pervers de la numérisation. Il demande au Secrétaire d’Etat à recevoir très vite des informations précises sur les actions concrètes suivantes.

Le CSNPH demande avec insistance :

  • Un tarif social permettant aux groupes vulnérables d’accéder à des services de qualité comme tout autre citoyen
  • La lutte contre le non-recours aux droits
  • Suffisamment d’espaces publics avec des ordinateurs et l’Internet gratuits
  • Un soutien social et des formations à bas seuil
  • Des informations accessibles et faciles à lire et à comprendre
  • La garantie d’un soutien humain et de solutions non numériques (par exemple, la préservation des guichets du service public) et sans frais supplémentaires
  • L’implication des personnes en situation de handicap dans le développement des services numériques (« conception inclusive ») et des politiques numériques, au travers des associations et conseils d’avis qui les représentent
  • La mise en place des mécanismes de suivi, de plaintes et d’application accessibles, indépendants, bien financés et dotés d’un personnel adéquat pour l’application de la législation sur les technologies numériques

Pour plus d'informations : voir la note de position du CSNPH sur la fracture numérique